Dans les années 60, NGUYỄN Sao se tourne vers l’art traditionnel de la laque, pour atteindre entre 1960-1970, l’apogée de sa création artistique en tant que Maître laqueur.
Les laques de NGUYỄN Sao se rapprochent de ses peintures : il emploie en effet une technique très personnelle où les nuances sont finement rendues, même dans les parties incrustées de coquilles d’œuf. Par le choix des coquilles, en les brûlant et en les écrasant pour les réduire en poudre et les mélanger à la laque, il arrive à obtenir une palette presque aussi riche que celle de la peinture.
En plaçant les morceaux de coquilles sur la laque, en passant une à deux couches de laque transparente dessus, et en arrêtant le ponçage au moment voulu, il réalise cet effet de relief très particulier avec toute une gamme de couleurs. De grandes œuvres ont été ainsi conçues selon cette technique et ont été acquises par des amateurs d’art et collectionneurs : dans cette lignée, il faut citer entre autres « Les trois Parques« , « La couronne d’épines du Christ« , « Le chemin de croix« , « Les baigneuses« …
De nombreuses recherches l’ont aussi amené à mélanger la laque avec des couleurs dites « immortelles« , pour obtenir des tons intermédiaires, des nuances plus douces et des couleurs plus fraîches que celles des laques traditionnels. Il a ainsi créé des gammes de gris-rose, gris-bleu et gris-vert. Par ces mélanges et ces tonalités tout à fait nouvelles dans ce domaine, il donne ainsi à ses panneaux de laque de nombreuses couleurs de la peinture classique.
En 1963, une première exposition de laques à Saïgon présente le résultat de deux années de travail et de patientes recherches avec ce médium.
N.B : Voir rubrique « Avis de recherche »